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Joseph Pholien
25.00 €Un homme d'Etat pour une Belgique en crises - Témoignage de Pierre Harmel
« Le petit père Pholien »…, le surnom sonne encore familièrement aux oreilles de ceux qui ont connu le Premier Ministre Pholien. Son style, en effet, se voulait celui de la bonhomie. Cependant, ses principes étaient ceux de la fermeté, du respect d’« une hiérarchie des valeurs » telles que justice, loyauté et courage. Et ses armes furent le droit, l’humour aussi.
Les vingt-cinq années où s’exerça l’action politique de Joseph Pholien s’étendent de 1936 à 1962. Les crises se succédèrent pour notre pays, au milieu d’une Europe en désarroi : la montée de l’extrême-droite, l’invasion et l’occupation nazies, puis l’épuration sauvage, l’abdication de Léopold III en faveur de son très jeune fils, la guerre de Corée et l’indépendance du Congo.
A travers ces défis lourds de conséquences, son objectif fut toujours « l’apaisement et l’unité du pays, comme aussi la bonne entente entre ses concitoyens » et il y parvint. Il contribua ainsi à l’accession d’une Belgique stable dans l’Europe d’aujourd’hui.
Grâce au travail scientifique d’une équipe d’historiens chevronnés, cette étude biographique prend place parmi celles qui ont permis d’éclairer l’histoire récente de la Belgique.
JOSEPH PHOLIEN (1884-1968).
UN HOMME D’ETAT POUR UNE BELGIQUE EN CRISES
Avocat, Joseph Pholien fut sénateur, ministre et Premier Ministre.
L’ouvrage qui lui est consacré a pris naissance peu après que la masse importante (4m3) de ses documents d’archives eut été déposée au Palais royal, fin 1999. Sa petite-fille Françoise Carton de Tournai, historienne, avait entrepris d’en faire l’inventaire sous la direction de l’archiviste du Palais, Gustaaf Janssens. Passionnés par la personnalité qui se découvrait dans une telle documentation, ils souhaitèrent mettre sur pied une étude biographique.
La collaboration de plusieurs excellents historiens leur fut de suite acquise. A leur analyse se sont ajoutées les contributions de deux contemporains de l’homme d’Etat. D’abord le témoignage de Pierre Harmel, qui fut un ministre PSC proche de Joseph Pholien. Puis une esquisse biographique documentée, émaillée de réminiscences personnelles et familiales, rédigée par Françoise Carton de Tournai. Ce travail permet au lecteur de se situer en cours de lecture mais aussi de faire connaissance autrement avec une personnalité publique, au fil de ses sentiments.
Les chapitres suivent le destin d’un homme, optimiste mais réaliste, qui vécut avec un rare discernement pour son pays les soubresauts du second tiers du XX° siècle : montée de l’extrême-droite rexiste et VNV, invasion et occupation nazies puis une répression exercée sans assez de discernement, retour de Léopold III, son abdication et début du règne de son très jeune fils, avancées communistes en Europe et en Corée et enfin l’accession difficile du Congo à l’indépendance.
La clarté d’analyse et les responsabilités assumées par Joseph Pholien eurent un impact certain sur plusieurs décisions politiques de l’époque. Ses préoccupations furent nationales. La monarchie fut pour lui un garant de l’état démocratique, unifié et prospère ; c’est pourquoi il en était un vigilant défenseur. Son critère fondamental dans l’examen des problèmes était la justice, au sens étymologique du terme. Son humour, doublé d’une courtoisie à toute épreuve, constituait l’un de ses atouts, entre autres face au féroce Théo Lefèvre.
Dans l’arène politique, un programme de stabilité et d’apaisement ne constitue pas la meilleure des recettes publicitaires. Des antagonismes dans le parti lui furent également préjudiciables. Cela explique que le nom de Joseph Pholien soit pratiquement tombé dans l’oubli. Mais les grandes questions qui l’ont préoccupé sont un prélude à la politique d’aujourd’hui.
L’ouvrage que voici s’ouvre sur une belle synthèse de l’époque par le Ministre Harmel.
Plus jeune d’une génération, celui-ci participa également aux heurs et malheurs du parti et témoigne aujourd’hui de la personnalité de référence que fut Joseph Pholien.
Les autres auteurs, pour moitié francophones et pour moitié néerlandophones, viennent de quatre universités du pays: Francis Delpérée et Michel Dumoulin enseignent à l’UCL et Jean-Pierre Nandrin aux Facultés universitaires Saint Louis. Fred Stevens, Emmanuel Gerard et Gustaaf Janssens enseignent à la KUL et Herman Van Goethem à l’Université d’Anvers. Fabrice Maerten est chercheur au CEGES. Zana Etambala est docteur en histoire de la KUL.
Françoise Carton de Tournai est licenciée en histoire de l’UCL et membre des Ateliers Poétiques du Roman Pays. Après 20 années passées à l’étranger comme épouse de diplomate, elle s’est attelée depuis janvier 2000 au dépouillement des archives laissées par son grand-père, tout en coordonnant ce projet.
Collection: Histoire
Format: 155 x 230
Nombre de pages: 356
ISBN: 2-87402-049-4
Disponibilité (Electronique/papier): Livre papier
